Tu souhaites t’équiper d’un micro de studio ou tu en possèdes déjà un, et tu te poses des questions sur la sensibilité ?
La sensibilité d’un micro va déterminer sa capacité à capter les sons faibles ou forts. Trop haute, tu risques d’avoir du bruit parasite. Trop basse, et c’est ton signal qui sera trop faible.
Souvent source de confusion, cette caractéristique technique est pourtant essentielle pour obtenir des enregistrements de qualité.
Dans cet article, on t’explique comment choisir un micro avec la bonne sensibilité selon tes besoins et comment faire quelques réglages de base.
Sensibilité d’un micro : qu’est-ce que c’est ?
La sensibilité d’un microphone désigne sa capacité à transformer un son en signal électrique. En d’autres termes, c’est ce qui détermine à quel point ton micro va être « réactif » aux sons qu’il capte.
Elle s’exprime en millivolts par Pascal (mV/Pa) ou en décibels (dBV), et varie généralement entre -60 dBV et -30 dBV pour les micros courants.
Plus le chiffre est proche de 0, plus le micro est sensible. Par exemple :
- Un micro avec une sensibilité de -35 dBV sera très sensible
- Un micro avec une sensibilité de -60 dBV sera peu sensible
Plus la sensibilité est élevée et plus ton micro captera les signaux sonores, mais aussi potentiellement plus de « bruit ».
Qu’est-ce qu’une « bonne » sensibilité de micro ?
Une sensibilité élevée ne rime pas nécessairement avec micro de qualité !
La bonne sensibilité dépend totalement de ton utilisation. Il n’y a donc pas de caractéristiques parfaites, tout dépend de ta source sonore et de ton environnement d’enregistrement.
Quand utiliser un micro à faible sensibilité ?
On utilise généralement des micros peu sensibles (-50 à -60 dBV) pour :
- Les sources sonores très fortes (batterie, ampli de guitare)
- Les concerts et les environnements bruyants
- Le chant puissant
- Les prises de son en extérieur avec beaucoup d’ambiance
L’avantage ? Ils ne saturent pas facilement et rejettent naturellement les bruits ambiants.
![Une scène d'un concert rock avec un chanteur énergique](https://artefact-media.fr/wp-content/uploads/2024/12/concert-hard-rock-min-1024x683.jpg)
Exemples de micros avec une faible sensibilité :
Quand utiliser un micro à haute sensibilité ?
Les micros très sensibles (-30 à -40 dBV) sont plutôt utilisés pour :
- Les voix douces ou lointaines
- Les instruments acoustiques peu puissants
- Les podcasts et le streaming en environnement calme
- Les enregistrements ASMR
- La prise de son d’ambiance
![Un chanteur qui enregistre un morceau en home studio](https://artefact-media.fr/wp-content/uploads/2024/12/chanteur-home-studio-min-1024x683.jpg)
Exemples de micros avec une haute sensibilité :
Comment régler la sensibilité d’un micro ?
Tout comme la directivité d’un micro, la sensibilité est une caractéristique technique, liée à la conception du micro, qui ne peut pas être modifiée directement. En revanche, tu peux ajuster le niveau de signal de plusieurs façons.
Augmenter la sensibilité d’un micro
Pour obtenir plus de signal, tu peux :
- Utiliser un préampli micro de qualité pour amplifier le signal sonore.
- Augmenter le gain sur ta carte son.
- Te rapprocher du micro (attention à l’effet de proximité qui rend les sons plus graves !)
- Utiliser un micro à condensateur plutôt qu’un micro dynamique.
Baisser la sensibilité d’un micro
Au contraire, si tu veux réduire le niveau du signal sonore, tu peux :
- Diminuer le gain sur ta carte son.
- Utiliser un atténuateur (pad -10 ou -20 dB).
- T’éloigner légèrement du micro.
- Placer le micro différemment par rapport à la source.
La meilleure chose à faire est quand même de choisir un micro avec une sensibilité adaptée à ton utilisation.
Qu’est-ce que l’impédance d’un micro ?
L’impédance d’un micro est une autre caractéristique qui a une influence sur ton signal sonore.
Pour faire simple, l’impédance permet au signal électrique de voyager depuis ton micro jusqu’à ta carte son. Plus l’impédance est basse, plus le signal voyage facilement sur de longues distances sans perdre en qualité.
Les micros à basse impédance (en dessous de 600 Ω) sont devenus la norme professionnelle : ils permettent d’utiliser des câbles plus longs sans dégrader le signal et résistent mieux aux interférences électromagnétiques.
Les micros à haute impédance (au-dessus de 600 Ω) sont moins courants en studio. Tu les trouveras plutôt sur des micros d’entrée de gamme ou vintage. Avec ces micros, il vaut mieux utiliser des câbles de moins de 5 mètres pour éviter les pertes de signal et les bruits parasites.
La bonne nouvelle, c’est que la plupart des interfaces audio modernes sont conçues avec des impédances d’entrée adaptées aux micros professionnels. Mais si tu utilises du matériel vintage ou si tu constates des problèmes de signal, l’impédance est un des premiers points à vérifier !
Sensibilité d’un micro : laquelle choisir ?
En résumé, la sensibilité d’un micro détermine sa manière de capter les sons faibles ou forts.
Si tu enregistres avec une source sonore forte, ou dans un environnement bruyant, alors privilégie un micro à faible sensibilité.
Tandis que si tu enregistres dans un home studio des sons plutôt doux, un micro à haute sensibilité est préférable.
Pour aller plus loin et choisir le micro qui te convient, n’hésite pas à consulter notre guide sur les types de micro !